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Roues libres
4 mars 2009

Les Andes

La région au sud de Santiago est ennuyeuse à vélo. Nous avons essayé la panaméricaine. Une autoroute que tout le monde peut emprunter. Voitures, camions, tracteurs, vélos, piétons et chiens qui se font shooter et pourrissent au bord de la route pour le plus grand plaisir de notre sens olfactif. Il y a assez de place sur le coté pour les vélos mais c'est moche et il y a un bruit pas possible. Nous sortons pour prendre les petites routes. On s'y ennuie vite il nous reste 500 kms avant Santiago. L'idée de traverser la ville à bicyclette ne nous tente guère. Après une longue hésitation on se décide à prendre un bus jusqu'à Los Andes, petite ville colorée juste au nord de Santiago. Le transfert nous trouble quelques peu. Ici, il fait beaucoup plus chaud. Les cactus ont remplacé les arbres. De là, nous repassons en Argentine. Mais cette fois nous devons traverser les andes.

C'est avec émotion et anxiété que nous partons en direction des montagnes qui se dressent devant nous. Nous avançons gentillement la route monte mais n'est pas trop raide.

montee1

Nous croisons beaucoup de camions, c'est l'unique passage vers le Chili. Des camions d'Argentine, de Bolive, du Paraguay passent par ce col pour se rendre au port ou à la capitale. Le soir nous campons à mi-chemin du col à coté d'une petite chapelle. Les camionneurs s'y arrètent prier, la route est longue et dans cette descente de 70 kms les freins chauffent.

On se prépare des bonnes pastas à la sauce tomate.

souper

Le 2ème jour nous partons à l'aube et attaquons le mur. Une montée de 33 virages, plus de 1000 m de dénivelée sur 20 km. Les contours sont numérotés (au cas où nous aurions oublié de les compter).

virages

Nous suons à grosses gouttes mais le paysage est superbe. Les montagnes rocheuses se dressent tout autour de nous. En fin de matinée, nous arrivons au col à 3200 m d'altitude. Nous avons à peine le temps de savourer cet instant qu'un douanier nous prends dans une camionnette, pour passer côté Argentin par un long tunnel.

montee2

Après 15 kms de descente nous tournons la tête et apercevons l'Aconcagua. Nous sommes émus d'être devant le plus haut sommet d'Amérique. J'en pleure carrément en pensant à ma soeur Audrey et Fabio qui étaient là haut il y a 2 ans. Le soir nous dormons à Puente del Inca dans un camping tenu par une petite famille.

puenteinca

pain

Le lendemain après le petitdéj nous sommes près à partir. Au dernier moment on se décide de remonter vers le parc de l'Aconcagua pour y faire une marche. A l'entrée du parc nous devons négocier pour qu'ils nous gardent nos vélos. C'est d'accord, nous voilà avec un permis de 3 jours en poche. Nous préparons nos sacs à dos à la hâte, il est déjà 14h00 et nous avons 4 h de marche. Le ciel est couvert et l'Aconcagua est dans les nuages. On croise les mules qui redescendent des camps de base. Après 2h nous sommes arrivé au camp Confluencia à 3400m d'altitude. C'est génial de se retrouver dans cette ambiance montagnarde. Nous sommes en fin de saison, ils commencent à ranger le matériel et dans quelques semaines tout le monde redescend.

confluencia

On rencontre un espagnol qui va tenter le sommet en solo. Il a un matos pas possible, il porte plus de 40 kgs. Il y a aussi un sherpa qui fait le sommet en 4 jours et est parti faire tous les plus hauts sommets du monde en une année.

Le lendemain nous partons après une visite médicale obligatoire à cause de l'altitude. Nous marchons jusqu'à la plaza francia à 4200m au pied de L'Aconcagua. Superbe marche dans ce paysage minérale aux teintes ocre, orange, jaune... A cette altitude le souffle commence à ètre court.

marche2

Aconcagua

Le 3ème jour nous redescendons prendre nos vélos. Nous poursuivons notre chemin. On s'attendait à une belle descente et bien non il y a pas mal de montée et le vent contraire nous oblige à pédaler dans les descentes.

descente

A Uspallata nous faisons un jour de pose bien mérité. Le décor polychrome des montagnes ressemble tellement à l'Asie centrale que c'est ici qu'à été tourné le film 7 ans au Tibet.

uspallata

Nous descendons sur Mendoza le trafic devient dense à l'approche de la ville. Nous sortons de la route principale et tombons sur Nacho qui rentre du travail. Il parle très bien français. Il nous propose de dormir chez lui, il fait maison d'hôte sur la route du vin. Nous arrivons dans une splendide demeure avec piscine. Il nous installe dans un petit studio et nous invite à dîner avec lui. Nappe sur la table, salade, fromages et vin argentin on est gâté.

Nacho après un séjour de un an en France a décidé de faire chambre d'hôte. Dans leur magnifique maison au milieu des vignes, lui et ses parents sont aux petits soins des voyageurs. On prend les repas en leur compagnie et Nacho nous emmène visiter les caves de la région. Lieu à ne pas manquer si vous allez à Mendoza. Voici leur adresse: Famille Sanchez, Azcuenaca 1237, Lujan de Cuyo Mendoza. Nous restons là pour nous reposer quelques temps.

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Commentaires
V
Ouah ! la montée à vélo, vous n'allez pas l'oublier superbe, fantastique ce que vous faites,<br /> toujours en pensées avec vous.<br /> Courage et bonne route.<br /> Bisous<br /> <br /> P.S.Déjà 1 année de retraite<br /> <br /> Viviane
N
Déjà en racontant les histoires du voyage c'est incroyable mais alors en regardant les photos c'est encore plus incroyable. Merci pour partager votre stil de vie avec nous, vous êtes vraiment géntils, on est bien content chez mois d'avoir pu partager un petit bout de votre super aventure. Allez, bon courage pour la suite, on s'écrit, bisous, nacho
J
je réctifie ce que je te disais dans le mail l'autre jour: vous faites totalement envie. Ces paysages me rappellent beaucoup ce que j'ai pu voir au Pakistan il y a de ça 14 ans. ça date, mais j'en garde un souvenir impérissable. Pédalez bien...
A
Pas le temps de finir de lire...que j'ai des larmes plein les yeux. C'est magnifique de revoir cet endroit!
S
Oh là là, que c'est beau!!!
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