Les pays s'enchaînent à présent.
Seulement 3 jours de vélo en Turquie. La route est bonne, les paysages peu intéressants.
Les turcs sont très accueillants. Ils nous saluent, nous souhaite la bienvenue, nous offrent du thé et nous aident quand ils nous sentent perdu. Nous sommes confronté à la barrière de la langue. C est la première fois dans notre voyage que nous avons du mal a communiquer. C est frustrant car même si nous apprenons quelques mots de politesse les échanges restent rudimentaires.
On sort du pays sous la pluie. Les douaniers nous prennent pour des fous. Alors qu' ils sont bien au chaud et au sec, ils nous font poiroter dehors. On rentre frigorifiés et trempés jusqu'au slip en Bulgarie.
Les routes sont défoncées et bordées de déchet. On zigzag comme on peut entre les nids de poule et les bosses du bitume. Heureusement il y a peu de circulation.
En cyrillique la recherche du chemin prend du temps.
Les villes sont glauques. Héritage communiste. Alignement de blocs délabrés et pour parfaire l ambiance placardées d'affiches relatant les décès.
On salue les gens, ils ne nous répondent pas. Peu de sourires, on lit de la méfiance dans les regards. Ambiance étrange.
On passe dans ce pays sans avoir eu le temps de comprendre quoi que ce soit. Nous n'avons pas choisi le plus bel itinéraire alors on fait peu de pauses et beaucoup de kilomètres.
On passe en Roumanie. On suit le Danube. La route est plate et monotone. Champs à perte de vue.
On a changé d'époque. Les gens travails aux champs a l'aide de chevaux. On dépasse des charrettes.
Les villages se suivent et se ressemblent. Les maisons sont construites le long de la route principale, ce qui étend les villages sur plusieurs km. Devant chaque maison il y a un banc ou s'asseyent les personnes âgées pour discuter. A coté d'eux les poules et les oies se baladent avec leurs petits. Des cigognes ont élus domicile sur les pilonnes électriques.
On fait l'attraction du jour. Les gens nous saluent et parfois, certains alcoolisés nous insultent.
Le jeu des enfants est de se placer au bord de la route et de tendre la main pour que l'on tape dedans.
A la sortie des villages les chiens errants nous aboient et nous pourchassent. Maintenant on a comprit le truc. On plante sur les freins. Ils sont si surpris qu'ils prennent la fuite. Sinon on ramasse un cailloux, on a même pas besoins de le lancer ils comprennent.
On pédale un bout de chemin avec Flori. Il rentre du travail. Tous les jours il parcours 15 km à vélo pour se rendre a l'usine.
L'accueille est plus chaleureux mais les villes toujours aussi glauques.
Depuis Istanboul on a de la peine à s'enthousiasmer. On ne voit pas d'intérêt à faire du vélo ici, les grands espaces et la nature nous manque.
A Timisoara près de la frontière Hongroise on prend un bout le train jusqu'à Budapest pour éviter les plaines monotones.