La Bolivie
Nous avons envie de nous reposer un peu. Il nous reste peu de temps en Amérique Latine. Le 20 juin nous prenons l'avion de Santiago pour Vancouvert.
Nous partons visiter Potosi et Sucre en bus. Deux villes enchanteresses.
La première chargée d'histoire. Potosi perchée á 4100m d'altitude. On se plaît á marcher dans ses ruelles bruyantes où la vie bas son plein. Nos yeux ne sont pas assez rapide pour tout observer.
On visite la fabuleuse Casa de Moneda. Le plus grand bâtiment colonial que les espagnols ont construit aux Amériques. C'est ici qu'était frappé la monnaie d'argent.
Potosi ne serait rien sans le Cerro Rico. L'argent des mines permit á développer l'économie européenne du XVIII au XIXéme siècle. On raconte qu'avec tout l'argent sorti de cette montagne l'on aurait pu construire un pont reliant Potosi á l'Espagne. Pendant ce temps la mine se nourrissait de sang!
Les conditions de travail des mineurs n'ont guère changées. Au fin fond de ces entrailles, au milieu de l'angoisse de l'enfermement, dans l'obscurité et la chaleur (+ de 40C) c'est le diable qui règne. Pour supporter cette vie les travailleurs mâchent des feuilles de coca et boivent de l'alcool á 90'. Par soucis d'éthique nous ne sommes pas allés visiter les mines.
Après Potosi la colorée Sucre la blanche. Nous tombons en pleine fête du bicentenaire de l'indépendance. Des indiens de tout le pays viennent défiler dans les rues et présenter des spectacles de danse et de chants ancestraux.
La Bolivie nous émerveille. Sans tourisme de masse, elle a su conserver une authenticité rare. Riche en cultures et traditions, en couleurs et en musiques. Au peuple d'une grande gentillesse.
Dans ce pays l'un des plus pauvre d'Amérique, tout le monde travail. Il n'est pas rare de voir des femmes sur les chantiers pendant que leur maris sont á la mine.
Retour á Uyuni où Valerio nous attend. Un guide que nous avons contacté pour refaire le Lipez mais cette fois en 4x4. Notre projet étant de gravir 4 montagnes en 4 jours pour le retour.
Nous partons dans la tempête. Notre chauffeur a de la peine á voir la route. Ca commence bien...bon le lendemain le vent s'est légèrement calmé. On commence notre première ascension. Valerio a fait appel á un guide locale pour le Cerro Nuevo Mundo. Un éleveur de lamas contant de nous faire découvrir sa région. Il a plusieurs centaines de bêtes. La plupart pour la laine et quelques unes pour la viande. Il est capable de reconnaître chaque animal. Comme des personnes! Nous dit-il.
Il fait extrêmement froid. Malgré nos 14 couches de vêtements nous sommes congelés. Notre guide lui n'a qu'une simple petite veste et des petites chaussures.
Au milieu de la montée la pente devient vertigineuse. Le vent nous déséquilibre. J'ai trop froid je renonce et redescend avec Valerio qui lui aussi n'en peut plus. A plusieurs reprises il s'est couché derrière un rocher pour se reposer á l'abri du vent. Baptiste et le guide continuent á bonne allure jusqu'au sommet á 5900m.
A leur arrivée en bas ils sont tout les 2 radieux. Le guide n'en revient pas il n'est jamais monté si vite avec un gringo. Bon Bapt a quand même réussit á se geler le bout du nez...hihi...le pauvre petit.
Le jour suivant la voiture nous emmène sur le volcan Uturuncu par une ancienne route minière allant jusqu'à 5500m. C'est donc un volcan facile. En un peu moins de 1h30 nous sommes au sommet á 6008m gelés et impressionnés par la vue sur le Lipez.
Le guide nous laisse á la Laguna Blanca en fin de journée. Nous aimerions faire le volcan Licancabur. A Uyuni on nous avait dit que le guide coûtait 30$ sur place c'est 100$ et il est interdit de le faire seul. Par chance nous rencontrons Aurélie et Julien des français avec qui nous partageons les frais.
La veille de l'ascension du Licancabur je suis malade j'ai la nausée. Bapt part seule grimper le volcan Juriques 5700m. La montée est dur dans le sable il a l'impression de faire du surplace.
3H00 du matin debout mon estomac va mieux nous partons les 4 accompagnés du guide. Nous marchons 2 heurs dans la nuit. Le levé du jour nous dévoile toute la magie du lieu.
3h plus tard nous arrivons au sommetá 5960m.
Nous sommes heureux. Du haut de ce cône parfait se déploie une des plus belles vues sur les Andes. On voudrait rester là et se laisser piéger par l'endroit. Le cratère abrite une lagune gelée en cette saison. Les incas venaient y déposer des offrandes et y pratiquaient parfois des sacrifices humains.
Dernière soirée á l'auberge gelée en compagnie de Aurélie et Julien, avec qui nous avons eu du plaisir á partager ces moments.
Dernier adieu á l'altiplanol et au Lipez.
Nous redescendons dans le désert chilien et retrouvons un peu de chaleur.
Il nous reste quelques jours pour profiter des environs de San Pedro. Laver et réparer quelques affaires puis nous descendrons en bus á Santiago pour prendre l'avion.
Une première page du voyage se tourne.